EMMANUELLE BAYART

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DANS LE LABYRINTHE DU MÉTRO, MEXICO, 2008
Tirages lambda 72 x 60cm et 72,5 x 87 cm (pour le triptyque Ode au métro de Mexico) contrecollés sur aluminium

Ma première rencontre avec la peinture murale mexicaine et la culture précolombienne eut lieu dans le métro de Mexico, plus précisément dans la station nommée Tacubaya, Là où les eaux se joignent. De là, j’ai décidé d’explorer les différentes facettes de la représentation historique et de la culture mexicaine dans les méandres de ce labyrinthe souterrain. J’eus à comprendre son caractère fondamentalement métissé et les raisons et revendications qui menèrent le Mexique à sa constitution actuelle. Bien que la présence de ces éléments culturels (fresques, reproductions archéologiques) dans le métro soit à l’image des intentions promotionnelles et éducatives qui la sous-tendent, elle reflète aussi l’attachement des Mexicains à leur archéologie personnelle et à leur conscience d’être un tout multiple. D’autant plus que, dans la perspective de notre monde globalisé, l’expression de sa singularité devient un faire-valoir nécessaire à sa survie.